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Lettre d’information

Notre lettre d’information trimestrielle vous renseigne sur l’actualité du don d’organes qui est soumis à des conditions médicales et éthiques strictes

Le don d’organes est un acte volontaire, bénévole, anonyme et gratuit qui permet de sauver des vies, c’est l’expression moderne  de la solidarité humaine.

L’objectif de ce site est de vous fournir des informations et des témoignages pour vous inciter à prendre position en toute connaissance de cause sur le don.

Vous trouverez sur ce dernier également des réponses précises aux questions que chacun se pose sur le don d’organes.

Nous compléterons ces réponses par des témoignages  de donneurs et de  greffés, ainsi qu’un questionnaire

Le don d’organes

Une grande solidarité humaine

            En Algérie, en 1985, la loi 85-05  relative à la protection et à la promotion de la santé, définit la gratuité du don, l’anonymat du donneur et du receveur et le consentement des deux parties.

Cette loi a permis la première greffe à donneur vivant apparenté en 1986 à Alger, et c’est en 2002 qu’ a eu lieu la première greffe à donneur en état de mort encéphalique suite à l’arrêté du 19 novembre 2002 qui a fixé les critères scientifiques  permettant la constatation  médicale et légale du décès en vue du prélèvement d’organes et de tissus.

De1986 à 2012 il ya eu 933 greffes rénales .L’ incidence  de l’insuffisance rénale chronique est de 3500 nouveaux cas par an. Ces greffes ne représentent  que 3 % des greffés  à donneur vivant apparenté et 1 % à donneur en état de mort encéphalique.

Au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger :

–           la greffe hépatique a débutée en 2003 et 34 greffes hépatiques ont été réalisées.

–          La greffe de moelle osseuse a débutée en 1998 et 1966 allogreffes ont été réalisées.

En 1963  la première greffe de cornée  sur cadavre a été faite en Algérie. L’activité a été ensuite interrompue en 1990 pour être reprise en 2001 avec des cornées importées, totalisant  6029 greffes.

Le développement de la greffe d’organes de tissus et de cellules doit faire l’objet d’une stratégie de communication qui est nécessaire pour la sensibilisation de l’opinion sur les enjeux vitaux de la santé publique, et les obstacles sont essentiellement d’ordre socioculturel  selon une enquête réalisé par l’association ADOB auprès d’un échantillon de 277 personnes avec un résultat de 85% favorable au don , 83% peuvent donner de leur vivant et après leur mort ,53% peuvent s’inscrire sur une liste de donneur ,et 73% pensent que la religion et la législation Algérienne  autorisent le don d’organes.

Le manque d’information en termes d’éthique et de droit représente l’obstacle et le problème le plus important, ceci est un frein sérieux à la constitution d’une société de donneurs.

La mort encéphalique est en effet difficile  à accepter par les familles, qui par espoir nourri de croyance, vont refuser de la constater et donc de permettre le  prélèvement.

La nécessité d’une greffe, tout comme la possibilité de donner des organes, peut  concerner chacun  d’entre nous, quelque soit son âge, son origine ou sa condition sociale.

Le don d’organe est un symbole ultime de solidarité, en donnant ses organes après sa mort  chacun peut sauver jusqu’à sept personnes.

Réfléchir à la question du don, prendre une décision et en parler à ses proches peut être  une démarche  complexe qui oblige à se confronter  à l’idée de sa propre mort et de celle ou de ceux que l’on aime. Cependant lorsqu’une personne décède subitement, sa famille est souvent confrontée à cette décision difficile au pire des moments.

Discuter du don d’organe en famille et avec ses proches, parler de sa décision lorsque tout va bien est le seul moyen d’être certain qu’elle sera respectée.

Mais malheureusement le don n’est pas totalement rentré dans les mœurs et demeure un processus mal perçu, soulevant des idées souvent fausses .En effet certaines personnes évoquent parfois la religion comme un prétexte mais la religion dit : «  Quiconque sauve la vie d’un seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l’humanité toute entière. » (Sourate al maidah verset 32)

A travers cette lettre d’information trimestrielle nous espérons le début d’une prise de conscience  sur le don d’organes  qui permet de sauver des vies grâce à la solidarité et la volonté des donneurs.