Association Algérienne du don d’organes, de tissus et de cellules pour la transplantation Biloba (ADOB)
Le don d’organes pour les besoins de transplantation doit être une pratique « pérenne », a recommandé jeudi à Alger la présidente de l’association de don d’organes (Biloba), le Dr Radhia Kraiba.
Intervenant lors de « la 8e journée portes ouvertes » sur le don, le Dr Kraiba a déploré le fait que cette pratique « ne soit qu’occasionnelle en Algérie, au moment où les besoins en matière de transplantations d’organes ne cessent d’accroître ».
Elle a encouragé, en particulier, le don d’organes à partir de donneurs vivants en raison de la « qualité » du greffon, soulignant que 50 % des dons effectués en Europe du nord (une référence en la matière) le sont par cette méthode.
Relevant le caractère scientifique de l’association, elle a émis le voeu que soient plus nombreuses les organisations de malades, afin que leurs voix soient « mieux entendues ».
Selon les données collectées par Biloba, moins d’une dizaine de greffes de foie ont été pratiquées en Algérie depuis 2010, 659 transplantations de reins, près d’un millier de cornées et 187 autres greffes de cellules souches hématopoïétiques.
« Ce nombre est en deça des attentes des malades, d’où l’intérêt de cette journée à travers laquelle nous tenons à sensibiliser la population sur l’importance du don d’organes, lequel doit être une culture bien ancrée dans notre société », a expliqué à l’APS le vice-président de Biloba et chargé de communication, Zebboudj Abderezzak.
L’association, rappelle-t-on, avait réalisé récemment un sondage faisant ressortir que plus de 80% des personnes interrogées sont « favorables » à cette pratique, mais seulement 50% d’entre elles sont prêtes à devenir concrètement des donneurs.
Aussi, les membres de Biloba s’activent-ils afin que la proportion des donneurs soit plus large, à travers notamment des campagnes d’information de proximité et en mettant en avant les différents aspects liés à la question, à savoir le religieux, le juridique, le médical et le sociétal.
Pour ce faire, un imam d’Alger a été convié à cette rencontre afin de clarifier l’approche théologique autorisant le don d’organes, verstes coraniques et hadiths du prophète (QSSL) à l’appui.
« J’ai donné un rein et permis à mon frère de vivre »
« Depuis 1987, je vis avec un seul rein. Prendre la décision de faire don de son rein n’est pas chose aisée, mais ce faisant, j’ai permis à mon frère de vivre », a témoigné lors de cette rencontre, Mme Malika Aiche.
Aujourd’hui à la retraite, elle affirme que son acte ne représente aucunement un handicap pour elle, dans la mesure où elle a continué longtemps à exercer son métier de professeur d’éducation physique.
Mais sa satisfaction profonde demeure celle d’avoir permis à son frère de « vivre normalement », en exerçant le métier de médecin et en menant une vie de famille, au même titre que toute personne saine.
En consentant ce geste qui exprime autant la « générosité » que l’ »amour » qu’elle éprouve pour son frère, Mme Aiche a dû « dompter la peur » qui l’accompagnée depuis le début.
« Aujourd’hui, je veux témoigner pour donner de l’espoir aux malades et inciter les citoyens à réfléchir à cet acte salvateur « , a-t-elle confié, ajoutant que si « la vie est un don de Dieu, la préserver relève du devoir ».
El MOUDJAHID.COM : Quotidien national d’information 29 Novembre 2014
JOURNÉE DE SENSIBILISATION SUR LE DON D’ORGANES
« Qui sauve une vie sauve l’humanité entière »
Parce que le don d’organe permet de sauver une vie, il est urgent, aujourd’hui, d’aborder le sujet, sans se cacher derrière de faux alibis. Les érudits, à travers l’Ijtihad, se sont prononcés sur la question, en prenant comme référence la sourate (52) du Coran «Qui sauve une vie sauve l’humanité entière». Aujourd’hui, il est important d’expliquer aux citoyens que ce verset doit être considéré comme la clé d’une réflexion personnelle, les incitant à se prononcer favorablement au don de leurs organes
En Algérie, les cadres juridiques, liés au don d’organes existent depuis de nombreuses années. Des fatwas ont été prononcées à ce sujet. Sur le plan religieux, aucun blocage n’a été enregistré. Cheikh Hamani, un avant-gardiste avait déjà, dans les années 80abordé la question sans tabous. Cependant, la culture algérienne et les préjugés de notre société n’encouragent pas assez un tel acte de bienfaisance. Et c’est tout le combat que doit mener l’association nationale Biloba de sensibilisation au don d’organes, de tissus et de cellules. Après deux ans d’existence, cette jeune association, fait de la lutte contre les mentalités, son principal crédo. Journées de sensibilisation, portes ouvertes sont organisées, dans un grand nombre de wilaya. Jeudi, c’est à Alger, plus précisément, à l’Institut national de santé publique, lieu où l’Association a élu domicile, qu’ont été organisées les 7 es journées portes ouvertes sur le don d’organes. La matinée a été consacrée au grand public, et l’après-midi réservée aux représentants de la presse nationale. Et ce sont des invités de marque, et des professeurs de grande renommée, comme Messaoud Zitouni et Abdelaziz Graba qui faisaient partie des présents. Et comme l’a si bien expliqué la présidente de l’association, le docteur Kraiba Radhia, «dans notre mission de sensibilisation, nous avons besoin de spécialistes, de théologiens, mais aussi de gens en mesure d’expliquer, d’une manière philosophique, ce geste si mal interprété qu’est le don d’organes».Comme ce n’est pas seulement l’affaire des professionnels de la santé ou des gens du culte, l’association a invité une citoyenne, dont la vie a changé parce qu’elle a eu la chance de bénéficier d’un don d’organe. Le Pr Messaoud Zitouni, qui a été choisi pour prendre en charge le plan national de lutte contre le cancer estime, entant que spécialiste, que dans notre pays, la question de la greffe d’organes n’a pas été «prise au sérieux». Pour lui, aujourd’hui, l’urgence réside dans une évaluation objective. Seul moyen d’avancer. Ceci d’autant que la religion n’a jamais été un frein aux avancées scientifiques, notamment dans le domaine médical. Un avis, pleinement partagé par le professeur Abdelaziz Graba, spécialiste en chirurgie au CHU Mustapha-Pacha d’Alger.
L’adhésion de la société un impératif
Pour le spécialiste, il est nécessaire de développer le don d’organes sur les morts encéphaliques pour sauver des malades, dont la vie dépend d’une greffe. Mais cela, estime le médecin, «reste tributaire d’un cadre organisationnel». Le plus grand travail doit se faire au niveau de la famille, car il n’y a que l’adhésion de la société qui permettrait la réussite de ce combat. Justement, c’est la vocation de l’association Biloba, qui revendique entre autres la réactivation de l’agence nationale des greffes d’organes, une instance dont le rôle est de réguler le don d’organes en Algérie. Pour le vice-prési-dent de l’association, Abderezzak Zebboudj, il est impératif que cette agence redémarre pour réguler et qu’il y ait un respect de l’éthique et de la bioéthique. «Il va falloir réglementer dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle loi sanitaire en vue d’encadrer le transfert d’organes». Parmi les intervenants, le Dr Hafidha Chaimi, néphrologue, qui a expliqué, qu’«actuellement, le don d’organes des personnes vivantes se fait chez nous». Les spécialistes se heurtent à des préjugés tenaces quand il s’agit de prélever des organes sur des cadavres pour permettre de sauver des vies. Elle l’explique par le manque d’information. Abordant l’évolution du don d’organes en Algérie, Elle a relevé dans ce sens qu’entre 2010 et2013, 499 greffes de rein sur des donneurs apparentés ont été effectuées à travers le territoire national, avec une moyenne de 125 greffes par an, alors que celles de la cornée étaient de 959 durant la même période. La spécialiste a ajouté également que7 greffes seulement du foie avaient été réalisées alors que celles des cellules souches hématopoïétiques s’élevaient à967, avec une moyenne de 226 greffes par an. Le Dr Chaimi a affirmé qu’actuellement le don d’organes est en deçà de la demande, sans cesse croissante Elle a relevé qu’en Algérie il y a plus de 19.000 insuffisants rénaux, dont 4.000nouveaux cas chaque année, certains nécessitant une greffe pour leur sauver la vie.
89% des Algériens sont favorables au don d’organes
Ce qu’il faut savoir, c’est que selon le docteur Imene Soufli, vice-présidente de l’association, «pas moins de 89% des Algériens sont favorables au don d’organes permettant ainsi aux malades de mieux vivre et que 40% des personnes interrogées étaient prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs d’organes», précisant que 70% savent qu’ils peuvent donner un de leurs organes. Ces chiffres sont les résultats d’une enquête de l’association don d’organes Biloba, réalisée entre 2012et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi-Ouzou. Le Dr Soufli a relevé, dans le cadre de la même enquête, que «plus de 30% des personnes interrogées ne connaissaient ni le point de vue de la religion à ce sujet, ni le cadre législatif et réglementaire relatif au don d’organes». Elle a déclaré, dans le même sillage, que son association préparait un nouveau questionnaire, dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le terrain pour permettre de mieux cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à ce sujet, afin de mieux prendre en charge les malades. «Cette nouvelle enquête nous permettra d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée aux différentes situations, en vue de convaincre les gens à faire don de leurs organes et permettre aux malades de vivre sans souffrances». Il faut noter par ailleurs, que parmi les membres de l’association, l’imam de la mosquée de Hydra, Djeloul Kessoul a expliqué que la religion ne peut être utilisée comme excuse, vu que l’ensemble de la communauté des oulémas était unanime à autoriser cette pratique pour permettre aux personnes de vivre, soulignant (en se référant au Saint Coran) que celui qui sauve une vie, c’était comme s’il sauvait l’humanité entière. «Il faut juste avoir le consentement du donneur ainsi que de son entourage pour effectuer cette opération», a-t-il assuré. Aujourd’hui, le don d’organes se fait seulement dans le cadre familial et la carte de donneur d’organe n’a pas de valeur juridique. C’est pourquoi la présidente de l’association nous dit que le consentement explicite du citoyen pour le don d’organes doit être formulé clairement de son vivant pour le prélèvement éventuel de ses organes après sa mort. «Un débat sur le don d’organes est vivement souhaité au sein des familles pour expliciter la position de tout un chacun sur cette question et pouvoir, le cas échéant, prélever les organes d’un individu après sa mort». L’avis des citoyens sur le don d’organes doit être clair et formulé et les familles des défunts doivent respecter les vœux des morts et ne pas s’opposer aux prélèvements. Nora Chergui
LE MAGHREB : Le Quotidien de l’Économie 29 Novembre 2014
Don d’organes : Les Algériens pour ou contre ?
Selon un sondage effectué durant l’année 2014 et qui a touché différentes catégories de la population dans plusieurs villes du pays, pas moins de 89% d’Algériens sont favorables au don d’organes permettant ainsi aux malades de mieux vivre, a indiqué, jeudi à Alger, le docteur Imène Souffli, vice-présidente de l’association don d’organes, Biloba.
Le Dr Souffli a précisé, lors de la 7ème journée portes ouvertes sur le don d’organes, organisée par l’association Biloba, que 40% des personnes interrogées étaient prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs d’organes, précisant que 70% savent qu’ils pouvaient donner un de leurs organes, afin de permettre à une personne malade de continuer à vivre normalement et sans souffrances. Ces résultats sont le fruit d’une enquête de l’association don d’organes, Biloba, réalisée entre 2012 et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi Ouzou.
Le Dr Souffli a relevé, dans le cadre de la même enquête, que plus de 30% des personnes interrogées ne connaissaient ni le point de vue de la religion à ce sujet, ni le cadre législatif et réglementaire relatif au don d’organes. Elle a déclaré, dans le même sillage, que son association préparait un nouveau questionnaire, dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le terrain pour permettre de mieux cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à ce sujet, afin de mieux prendre en charge les malades.
« Cette nouvelle enquête nous permettra d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée aux différentes situations, en vue de convaincre les gens à faire don de leurs organes et permettre aux malades de vivre sans souffrances », a-t-elle souligné. L’association don d’organes, appelée Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort.
Urgence d’entamer le don d’organes cadavériques
Le Dr Hafidha Chaimi, néphrologue dans un établissement privé a souligné jeudi à Alger la nécessité d’entamer l’opération du don d’organes cadavériques en faveur de malades dont l’état nécessite une greffe. « Le don d’organes des personnes vivantes se fait chez nous, mais il est indispensable de démarrer le don d’organes cadavériques pour permettre de sauver des vies », a-t-elle indiqué à l’APS, en marge de la 7ème journée portes ouvertes sur le don d’organes, organisé par l’association Don d’organes, Biloba.
Se référant aux enquêtes réalisées par l’association Don d’organes, Biloba, elle a indiqué que la population souffrait d’un manque criant d’informations à ce sujet, appelant à une sensibilisation accrue en donnant des explications et des précisions pour les sensibiliser à faire don de leurs organes afin de permettre aux malades de vivre et d’éviter des souffrances.
« Pour une certaine catégorie de malades, la greffe d’organes est la seule alternative à une mort certaine », a-t-elle dit, soulignant que le développement de la greffe en général est indiscutablement lié à l’évolution du don d’organes.Elle a relevé dans ce sens qu’entre 2010 et 2013, quelque 499 greffes de rein sur des donneurs apparentés avaient été effectuées à travers le territoire national, avec une moyenne de 125 greffes par an, alors que celles de la cornée étaient de 959 durant la même période. La spécialiste a ajouté également que 7 greffes seulement du foie avaient été réalisées alors que celles des cellules souches hématopoïétiques s’élevaient à 967, avec une moyenne de 226 greffes par an.Le Dr Chaimi a affirmé qu’actuellement le don d’organes était en deçà de la demande, sans cesse croissante. Elle a relevé qu’en Algérie il y avait plus de 19.000 insuffisants rénaux, dont 4000 nouveaux cas chaque année, certains nécessitant une greffe pour leur sauver la vie.
Concernant l’avis religieux à l’égard du don et du prélèvement d’organes sur des cadavres, l’imam de la mosquée d’Hydra, Djeloul Kessoul, a affirmé que l’ensemble de la communauté des oulémas était unanime à autoriser cette pratique pour permettre aux personnes de vivre, soulignant (en se référant au Saint Coran) que celui qui sauve une vie, c’était comme s’il sauvait l’humanité entière. »Il faut juste avoir le consentement du donneur ainsi que de son entourage pour effectuer cette opération », a-t-il assuré.
L’Association Don d’organes Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort. « Biloba » est une espèce d’arbres répandue au Japon qui a résisté à la bombe nucléaire d’Hiroshima, lors de la deuxième Guerre mondiale. Pour sa part, le vice-président de l’association, don d’organes, Biloba, Abderezzak Zebboudj a appelé à la réactivation de l’agence nationale des greffes d’organes pour pouvoir réguler le don d’organes en Algérie.
Le problème pas pris au sérieux
Selon le Pr Messaoud Zitouni, chargé du plan national de lutte anti-cancer, le problème des greffes d’organes « n’est pas pris au sérieux » en Algérie. A cet égard, le professeur a dit : « Nous avons mis des difficultés là où il n’en existent pas. Il est urgent de faire une véritable évaluation objective de la question (don d’organes) pour pouvoir mieux avancer », a-t-il souligné. Il a ajouté qu’il ne fallait pas que les scientifiques « se cachent derrière de faux alibis », affirmant que la religion n’avait jamais été un frein à la science ou à la médecine. De son côté, le Pr Abdelaziz Geraba, spécialiste en chirurgie au CHU Mustapha d’Alger a souligné la nécessité de développer le don d’organes sur les morts encéphaliques pour sauver des vies, notamment celles qui dépendent d’une greffe d’organes.
Pour lui, le développement de cette pratique est tributaire de la mise en place d’un cadre organisationnel pour recevoir notamment les donneurs cadavériques. Le Pr Geraba a indiqué également qu’il fallait sensibiliser les familles à la nécessité du don d’organes, qui peuvent donner vie à d’autres personnes. « A quoi sert de mourir avec ses organes, ce qui est important c’est l’esprit. Les organes d’une personne, une fois morte, dépérissent », a-t-il expliqué, ajoutant que « si la population n’adhérait pas à cette initiative, cela ne marcherait jamais ».
Le consentement du citoyen doit être clairement formulé
Le consentement explicite du citoyen pour le don d’organes doit être formulé clairement de son vivant pour le prélèvement éventuel de ses organes après sa mort, a indiqué la présidente de l’association du don d’organes Biloba, Dr Radia Kraiba lors d’une conférence de presse sur le don d’organes. « Un débat sur le don d’organes est vivement souhaité au sein des familles pour expliciter la position de tout un chacun sur la question du don d’organes et pouvoir, le cas échéant, prélever les organes d’un individu après sa mort », a précisé le Dr Kraiba.
L’avis des citoyens sur le don d’organes doit être clair et formulé, a ajouté la présidente de l’association Biloba, précisant que les familles des défunts doivent respecter les vœux des morts et ne pas s’opposer aux prélèvements. Pour ce faire, le vic- président de l’association, Abderezak Zebboudj, a expliqué que les citoyens désirant faire don de leurs organes devaient se munir d’une carte de donneur, disponible dans tous les centres de soins de référence. La carte de donneur n’a certes pas de valeur juridique mais définit clairement le voeu du citoyen, a-t-il explicité, appelant dans ce sens les familles des défunts à ne pas s’opposer à la volonté des personnes décédées.
Pour encadrer les familles des victimes, il a suggéré l’amélioration des conditions d’accueil des familles des morts dans les établissements hospitaliers et d’attendre le moment opportun avant de proposer le prélèvement des organes. La liste d’attente des personnes ayant besoin d’une greffe est actualisée régulièrement selon des critères bien définis pour garantir un accès équitable et anonyme pour tous les malades dans le besoin.
En outre, la vice-présidente de la même association, Imene Soufli, a rappelé que tous les organes peuvent être prélevés sur un cadavre en mort encéphalique (électroencéphalogramme statique) et que seulement la cornée pouvait être prélevée chez le mort cardiaque (électrocardiogramme statique). S’agissant du donneur vivant, elle a informé que le donneur vivant peut essentiellement donner un rein, une partie du foie ou du poumon et des cellules de la moelle osseuse sans que cela n’intente à sa santé. D’un point de vue juridique, la greffe et le don d’organes sont énoncés par la loi 58/05 relative à la protection et la promotion de la santé. La religion musulmane n’interdit pas le don d’organes dans le but de sauver d’autres vies et la gratuité du don est un principe primordial. R. M.
LE TEMPS D’ALGÉRIE quotidien national d’information 29 Novembre 2014
Don d’organes: le consentement explicite du citoyen doit être formulé clairement (association)
Le consentement explicite du citoyen pour le don d’organes doit être formulé clairement de son vivant pour le prélèvement éventuel de ses organes après sa mort, a indiqué, jeudi à Alger, la présidente de l’association du don d’organes Biloba, Dr Radia Kraiba. « Un débat sur le don d’organes est vivement souhaité au sein des familles pour expliciter la position de tout un chacun sur la question du don d’organes et pouvoir, le cas échéant, prélever les organes d’un individu après sa mort », a précisé le Dr Kraiba, lors d’une conférence de presse sur le don d’organes. L’avis des citoyens sur le don d’organes doit être clair et formulé, a ajouté la présidente de l’association Biloba, précisant que les familles des défunts doivent respecter les vœux des morts et ne pas s’opposer aux prélèvements. Elle a souligné à ce propos que 89% des citoyens sont consentants pour donner leurs organes, selon un sondage effectué durant l’année 2014 et qui a touché différentes catégories de la population dans plusieurs villes du pays.
Il ressort également de ce sondage que les personnes interrogées ne sont pas très bien informées sur les démarches à suivre pour manifester leurs opinions sur le sujet d’où la nécessité de la multiplication des journées de sensibilisation. Pour ce faire, le vice président de l’association, Abderezak Zebboudj, a expliqué que les citoyens désirant faire don de leurs organes devaient se munir d’une carte de donneur, disponible dans tous les centres de soins de référence. La carte de donneur n’a certes pas de valeur juridique mais définit clairement le vœu du citoyen, a-t-il explicité, appelant dans ce sens les familles des défunts à ne pas s’opposer à la volonté des personnes décédées. Pour encadrer les familles des victimes, il a suggéré l’amélioration des conditions d’accueil des familles des morts dans les établissements hospitaliers et d’attendre le moment opportun avant de proposer le prélèvement des organes.
La liste d’attente des personnes ayant besoin d’une greffe est actualisée régulièrement selon des critères bien définis pour garantir un accès équitable et anonyme pour tous les malades dans le besoin. En outre, la vice présidente de la même association, Imene Soufli, a rappelé que tous les organes peuvent être prélevés sur un cadavre en mort encéphalique (électrœncéphalogramme statique) et que seulement la cornée pouvait être prélevée chez le mort cardiaque (électrocardiogramme statique). S’agissant du donneur vivant, elle a informé que le donneur vivant peut essentiellement donner un rein, une partie du foie ou du poumon et des cellules de la moelle osseuse sans que cela n’intente à sa santé. D’un point de vue juridique, la greffe et le don d’organes sont énoncés par la loi 58/05 relative à la protection et la promotion de la santé.La religion musulmane n’interdit pas le don d’organes dans le but de sauver d’autres vies et la gratuité du don est un principe primordial.
LE COURRIER D’ALGÉRIE quotidien national d’information 29 Novembre 2014
IL S’AGIT POURTANT D’UNE VRAIE QUESTION DE VIE OU DE MORT
Le don d’organes coince entre les faux alibis
Peu répandu et non pris au sérieux, le don d’organes en Algérie n’arrive toujours pas à évoluer. C’est dans ce sens que l’association BILOBA a organisé, jeudi à Alger, une journée porte ouverte pour sensibiliser les citoyens quant au recours à cette pratique. Pour le Pr Messaoud Zitouni, chargé du Plan national de lutte anticancer, le problème des greffes d’organes n’est en effet pas pris au sérieux en Algérie. Nous avons mis des difficultés là où il n’en existe pas. Il est urgent de faire une véritable évaluation objective de la question (don d’organes) pour pouvoir mieux avancer, a-t-il souligné, lors de cette journée de sensibilisation. Il a ajouté qu’il ne fallait pas que les scientifiques se cachent derrière de faux alibis, affirmant que la religion n’avait jamais été un frein à la science ou à la médecine. De son côté, le Pr Abdelaziz Geraba, spécialiste en chirurgie au CHU Mustapha Pacha d’Alger a souligné la nécessité de développer le don d’organes sur les morts encéphaliques pour sauver des vies, notamment celles qui dépendent d’une greffe d’organes. Le développement de cette pratique est tributaire de la mise en place d’un cadre organisationnel pour recevoir notamment les donneurs cadavériques. Le Pr Geraba a indiqué également qu’il fallait sensibiliser les familles à la nécessité du don d’organes, qui peuvent donner vie à d’autres personnes. À quoi sert de mourir avec ses organes, ce qui est important c’est l’esprit. Les organes d’une personne, une fois morte, dépérissent, a-t-il expliqué, ajoutant que si la population n’adhérait pas à cette initiative, cela ne marcherait jamais.
Le vice-président de l’association (Biloba), Abderezzak Zebboudj a appelé pour sa part à la réactivation de l’Agence nationale des greffes d’organes pour pouvoir réguler le don d’organes dans le pays. Au début, il y avait un système de fonctionnement et de régulation, puis survint un arrêt des activités de l’Agence nationale des greffes d’organes en 2013. Il est impératif que cette agence redémarre pour réguler et qu’il y ait un respect de l’éthique et de la bioéthique, a-til déclaré, en marge. Il a relevé, dans ce sens, que la greffe est techniquement maîtrisée et que la population était en train d’être sensibilisée sur l’importance de cette pratique pour sauver des vies humaines. Il va falloir réglementer dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle loi sanitaire en vue d’encadrer le transfert d’organes, a-t-il expliqué, soulignant la nécessité d’avoir des programmes clairs pour avancer sérieusement dans cette pratique. Notre tâche est difficile, car ça demande beaucoup de travail, même si nous avons commencé à avoir des résultats sur le terrain de la sensibilisation et des mentalités notamment, at-il assuré. Le Dr Zebboudj a relevé, dans ce cadre, que son association œuvrait à sensibiliser la population, le corps médical et paramédical par rapport à la pratique du don d’organes pour mettre en valeur son importance pour atténuer la douleur des malades et sauver les vies des patients, dont la maladie nécessite une greffe
URGENCE D’ENTAMER LE DON D’ORGANES CADAVÉRIQUES
Le Dr Hafidha Chaimi, néphrologue dans un établissement privé a souligné de son côté la nécessité d’entamer l’opération du don d’organes cadavériques en faveur de malades dont l’état nécessite une greffe. Le don d’organes des personnes vivantes se fait chez nous, mais il est indispensable de démarrer le don d’organes cadavériques pour permettre de sauver des vies, a-telle dit. Se référant aux enquêtes réalisées par l’association Don d’organes, Biloba, elle a indiqué que la population souffrait d’un manque criant d’informations à ce sujet, appelant à une sensibilisation accrue en donnant des explications et des précisions pour les amener à faire don de leurs organes afin de permettre aux malades de vivre et d’éviter des souffrances. Pour une certaine catégorie de malades, la greffe d’organes est la seule alternative à une mort certaine, a-t-elle expliqué, soulignant que le développement de la greffe en général est indiscutablement lié à l’évolution du don d’organes. Elle a relevé dans ce sens qu’entre 2010 et 2013, quelque 499 greffes de rein sur des donneurs apparentés avaient été effectuées à travers le territoire national, avec une moyenne de 125 greffes par an, alors que celles de la cornée étaient de 959 durant la même période. La spécialiste a ajouté également que 7 greffes seulement du foie avaient été réalisées alors que celles des cellules souches hématopoïétiques s’élevaient à 967, avec une moyenne de 226 greffes par ans. Le Dr Chaimi a affirmé qu’actuellement le don d’organes était en deçà de la demande, sans cesse croissante. Elle a relevé qu’en Algérie il y avait plus de 19 000 insuffisants rénaux, dont 4 000 nouveaux cas chaque année, certains nécessitant une greffe pour leur sauver la vie. Concernant l’avis religieux à l’égard du don et du prélèvement d’organes sur des cadavres, l’imam de la mosquée de Hydra, Djeloul Kessoul, a affirmé que l’ensemble de la communauté des oulémas était unanime à autoriser cette pratique pour permettre aux personnes de vivre, soulignant (en se référant au Saint Coran) que celui qui sauve une vie, c’était comme s’il sauvait l’humanité entière. Il faut juste avoir le consentement du donneur ainsi que celui de son entourage pour effectuer cette opération, a-t-il assuré.
89% D’ALGÉRIENS FAVORABLES
Pas moins de 89% d’Algériens sont favorables au don d’organes permettant ainsi aux malades de mieux vivre, a indiqué à la même occasion le docteur Imène Souffli, vice-présidente de l’association don d’organes, Biloba. Le Dr Souffli a précisé que 40% des personnes interrogées étaient prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs d’organes, précisant que 70% savent qu’ils pouvaient donner un de leurs organes, afin de permettre à une personne malade de continuer à vivre normalement et sans souffrances. Ces résultats sont le fruit d’une enquête de l’association don d’organes, Biloba, réalisée entre 2012 et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi Ouzou. Le Dr Souffli a relevé, dans le cadre de la même enquête, que plus de 30% des personnes interrogées ne connaissaient ni le point de vue de la religion à ce sujet, ni le cadre législatif et réglementaire relatif aux dons d’organes. Elle a déclaré, dans le même sillage, que son association préparait un nouveau questionnaire, dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le terrain pour permettre de mieux cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à ce sujet, afin de mieux prendre en charge les malades. Cette nouvelle enquête nous permettra d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée aux différentes situations, en vue de convaincre les gens à faire don de leurs organes et permettre aux malades de vivre sans souffrances, a-t-elle souligné.
CE QU’IL FAUT FAIRE
Le consentement explicite du citoyen pour le don d’organes doit être formulé clairement de son vivant pour le prélèvement éventuel de ses organes après sa mort, a fait savoir, la présidente de l’association du don d’organes Biloba, Dr Radia Kraiba. Un débat sur le don d’organes est vivement souhaité au sein des familles pour expliciter la position de tout un chacun sur la question de cette pratique et pouvoir, le cas échéant, prélever les organes d’un individu après sa mort, a-t-elle précisé. L’avis des citoyens sur le don d’organes doit être clair et formulé, a ajouté la présidente de l’association, précisant que les familles des défunts doivent respecter les vœux des morts et ne pas s’opposer aux prélèvements. Elle a rappelé à ce propos que 89 % des citoyens sont consentants pour donner leurs organes, selon un sondage effectué durant l’année 2014 et qui a touché différentes catégories de la population dans plusieurs villes du pays. Il ressort également de ce sondage que les personnes interrogées ne sont pas très bien informées sur les démarches à suivre pour manifester leurs opinions sur le sujet d’où la nécessité de la multiplication des journées de sensibilisation. Pour ce faire, le vice-président de BILOBA, Abderezak Zebboudj, a expliqué que les citoyens désirant faire don de leurs organes devaient se munir d’une carte de donneur, disponible dans tous les centres de soins de référence.
La carte de donneur n’a certes pas de valeur juridique mais définit clairement le vœu du citoyen, a-t-il explicité, appelant dans ce sens les familles des défunts à ne pas s’opposer à la volonté des personnes décédées. Pour encadrer les familles des victimes, il a suggéré l’amélioration des conditions d’accueil des familles des morts dans les établissements hospitaliers et d’attendre le moment opportun avant de proposer le prélèvement des organes. La liste d’attente des personnes ayant besoin d’une greffe est actualisée régulièrement selon des critères bien définis pour garantir un accès équitable et anonyme pour tous les malades dans le besoin. En outre, la vice-présidente de la même association, Imène Souffli, a rappelé que tous les organes peuvent être prélevés sur un cadavre en mort encéphalique (électroencéphalogramme statique) et que seulement la cornée pouvait être prélevée chez le mort cardiaque (électrocardiogramme statique). S’agissant du donneur vivant, elle a informé que celui-ci peut essentiellement donner un rein, une partie du foie ou du poumon et des cellules de la moelle osseuse sans que cela n’intente à sa santé.
D’un point de vue juridique, la greffe et le don d’organes sont énoncés par la loi 58/05 relative à la protection et la promotion de la santé. Il convient de signaler que l’association Don d’organes Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort. Biloba est une espèce d’arbres répandue au Japon qui a résisté à la bombe nucléaire d’Hiroshima, lors de la seconde Guerre mondiale. Ania N. C.
ELLE A FAIT DON D’UN REIN À SON JEUNE FRÈRE IL Y A 27 ANS
Malika Aiche, l’exemple à suivre
Cheveux courts, sourire radieux, la mine joyeuse, Malika Aiche, ne donnait pas l’impression de vivre avec un seul rein, elle qui a fait don, il y a 27 ans, d’un rein pour permettre à son jeune frère de mettre fin à ses souffrances et de continuer à vivre. Cette retraitée de l’éducation nationale, du haut de ses 71 ans, a ému l’assistance avec son récit, lors de la 7ème journée portes ouvertes sur le don d’organes, tant elle dégageait un courage et une détermination à œuvrer de toutes ses forces pour sensibiliser les citoyens algériens à la nécessité de faire don de leurs organes pour sauver une vie humaine, « ô! combien précieuse ». Il est nécessaire de sensibiliser, d’influencer et d’ encourager toute personne, en bonne santé, pour le don d’organes pour soulager les personnes atteintes de maladies. C’est le plus beau des sacrifices, a-t-elle martelé, sous les applaudissements de l’assistance. évoquant les circonstances l’ayant amenée à faire don d’un rein à son jeune frère, aujourd’hui médecin, elle a affirmé l’avoir fait sans aucune réflexion, permettant ainsi à son frère de travailler, de fonder un foyer et d’avoir des enfants. Mon jeune frère souffrait terriblement car il devait faire des séances de dialyse qui lui faisaient mal. Dès que j’avais su que je pouvais lui être utile, j’ai accepté de faire don d’un rein sans réfléchir une seule seconde, se souvient-elle. Elle a affirmé qu’il fallait vaincre les préjugés de la société concernant le don d’organes pour avancer et permettre aux personnes nécessitant d’une greffe de mieux vivre et s’épanouir. Je vis le plus normalement du monde, contrairement aux préjugés des personnes qui croient, qu’une fois avec un seul rein, notre vie est perturbée. Je vis sans aucune contrainte, la preuve: je fais même du sport, a-t-elle assuré, affirmant pouvoir vivre avec un seul rein sans aucune difficulté. Elle a préconisé l’établissement d’une sérieuse communication et d’un climat de confiance entre le donneur et le médecin pour qu’il fasse don d’un organe sans crainte. Nos fausses croyances, notre incompréhension des préceptes de l’Islam et notre méfiance à l’égard du corps médical sont souvent venus à bout de notre courage et notre solidarité légendaires de venir en aide à nos proches et nos concitoyens, a-t-elle déploré. Pour elle, les associations doivent jouer le rôle de leaders d’opinion pour inculquer aux citoyens cette culture du don d’organes, en expliquant que ce n’était nullement un handicap ou une entrave pour la vie. Au contraire, c’est à travers ce geste que j’avais fait en faveur de mon frère, que je me suis soulagée la conscience. Si quelque chose lui était arrivé, je ne me le serais jamais pardonné, en sachant que je pouvais faire quelque chose, a-t-elle dit. Il faut donner de l’espoir aux malades, car l’être humain, dans sa nature est généreux. La vie est un don de Dieu, la sauver est un devoir, a-t-elle assuré. Ania N. C.
LES DÉBATS Quotidien National d’information 29 Novembre 2014
Pour sauver des vies
Urgence d’entamer le don d’organes cadavériques
Le Dr Hafidha Chaïmi, néphrologue dans un établissement privé, a souligné, jeudi à Alger, la nécessité d’entamer l’opération du don d’organes cadavériques en faveur de malades, dont l’état nécessite une greffe.
«Le don d’organes des p e r s o n n e s vivantes se fait chez nous, mais il est indispensable de démarrer le don d’organes cadavériques pour permettre de sauver des vies», a-t-elle dit à l’APS, en marge de la 7e journée portes ouvertes sur le dons d’organes, organisé par l’association Don d’organes Biloba. Se référant aux enquêtes réalisées par l’association Don d’organes Biloba, elle a indiqué que la population souffrait d’un manque criant d’informations à ce sujet, appelant à une sensibilisation accrue en donnant des explications et des précisions pour les sensibiliser à faire don de leurs organes afin de permettre aux malades de vivre et d’éviter des souffrances. «Pour une certaine catégorie de malades, la greffe d’organes est la seule alternative à une mort certaine», a-t-elle dit, soulignant que le développement de la greffe en général est indiscutablement lié à l’évolution du don d’organes. Elle a relevé dans ce sens qu’entre 2010 et 2013, quelque 499 greffes de rein sur des donneurs apparentés avaient été effectuées à travers le territoire national, avec une moyenne de 125 greffe par an, alors que celles de la cornée étaient de 959 durant la même période. La spécialiste a ajouté également que 7 greffes seulement du foie avaient été réalisées alors que celles des cellules souches hématopoïétiques s’élevaient à 967, avec une moyenne de 226 greffes par an. Le Dr Chaïmi a affirmé qu’actuellement le don d’organes était en deçà de la demande , sans cesse croissante. Elle a relevé qu’en Algérie il y avait plus de 19.000 insuffisants rénaux, dont 4.000 nouveaux cas chaque année, certains nécessitant une greffe pour leur sauver la vie. Concernant l’avis religieux à l’égard du don et du prélèvement d’organes sur des cadavres, l’imam de la mosquée de Hydra, Djeloul Kessoul, a affirmé que l’ensemble de la communauté des oulémas était unanime à autoriser cette pratique pour permettre aux personnes de vivre, soulignant (en se référant au Saint Coran) que celui qui sauve une vie, c’était comme s’il sauvait l’humanité entière. «Il faut juste avoir le consentement du donneur ainsi que de son entourage pour effectuer cette opération», a-t-il assuré. L’Association Don d’organes Biloba se propose, depuis sa création en 2012, de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort. Biloba est une espèce d’arbres répandue au Japon qui a résisté à la bombe nucléaire d’Hiroshima, lors de la Deuxième Guerre mondiale. R. S.
Il permettra aux malades de mieux vivre
89% d’Algériens favorables au don d’organes
Pas moins de 89% d’Algériens sont favorables au don d’organes permettant ainsi aux malades de mieux vivre, a indiqué, jeudi à Alger, le docteur Imène Souffli, vice-présidente de l’association Don d’organes Biloba. Le Dr Souffli a précisé, lors de la 7e journée portes ouvertes sur le dons d’organes, organisé par l’association Biloba, que 40% des personnes interrogées étaient prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs d’organes, précisant que 70% savent qu’ils pouvaient donner un de leurs organes afin de permettre à une personne malade de continuer à vivre normalement et sans souffrances. Ces résultats sont le fruit d’une enquête de l’association Don d’organes Biloba, réalisée entre 2012 et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi Ouzou. Le Dr Souffli a relevé, dans le cadre de la même enquête, que plus de 30% des personnes interrogées ne connaissaient ni le point de vue de la religion à ce sujet ni le cadre législatif et réglementaire relatif au don d’organes. Elle a déclaré, dans le même sillage, que son association préparait un nouveau questionnaire dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le terrain pour permettre de mieux cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à ce sujet, afin de mieux prendre en charge les malades. «Cette nouvelle enquête nous permettra d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée aux différentes situations, en vue de convaincre les gens à faire don de leurs organes et permettre aux malades de vivre sans souffrances», a-telle souligné. L’association don d’organes, appelée Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort. R. S.
Selon des spécialistes
Le problème n’est pas pris au sérieux
Le problème des greffes d’organes «n’est pas pris au sérieux» en Algérie, a estimé jeudi à Alger, le Pr Messaoud Zitouni, chargé du Plan national de lutte anti-cancer. «Nous avons mis des difficultés là où il n’en existent pas. Il est urgent de faire une véritable évaluation objective de la question (don d’organes) pour pouvoir mieux avancer», a-t-il souligné, lors de la 7e journée portes ouvertes sur le dons d’organes, organisé par l’association Don d’organes Biloba. Il a ajouté qu’il ne fallait pas que les scientifiques «se cachent derrière de faux alibis», affirmant que la religion n’avait jamais été un frein à la science ou à la médecine. De son côté, le Pr Abdelaziz Graba, spécialiste en chirurgie au CHU Mustapha Pacha d’Alger, a souligné la nécessité de développer le don d’organes sur les morts encéphaliques pour sauver des vies, notamment celles qui dépendent d’une greffe d’organes. Pour lui, le développement de cette pratique est tributaire de la mise en place d’un cadre organisationnel pour recevoir notamment les donneurs cadavériques. Le Pr Graba a indiqué également qu’il fallait sensibiliser les familles à la nécessité du don d’organes, qui peuvent donner vie à d’autres personnes. «A quoi sert de mourir avec ses organes, ce qui est important c’est l’esprit. Les organes d’une personne, une fois morte, dépérissent», a-t-il expliqué, ajoutant que «si la population n’adhérait pas à cette initiative, cela ne marcherait jamais». L’Association Don d’organes Biloba se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort.R. S.
Donneur de rein depuis 27 ans Mme Aïche vit sans aucune difficulté
Cheveux courts, sourire radieux, la mine joyeuse, Mme Malika Aïche ne donnait pas l’impression de vivre avec un seul rein, elle qui a fait don, il y a 27 ans, d’un rein pour permettre à son jeune frère de mettre fin à ses souffrance et de continuer à vivre. Cette retraitée de l’éducation nationale, du haut de ses 71 ans, a ému l’assistance avec son récit, lors de la 7e journée portes ouvertes sur le dons d’organes, organisé par l’association Don d’organes Biloba, tant elle dégageait un courage et une détermination à oeuvrer de toutes ses forces pour sensibiliser les citoyens algériens à la nécessité de faire don de leurs organes pour sauver une vie humaine, «ô ! combien précieuse». «Il est nécessaire de sensibiliser, d’influencer et d’encourager toute personne, en bonne santé, pour le don d’organes pour soulager les personnes atteintes de maladies. C’est le plus beau des sacrifices», a-t-elle martelé, sous les applaudissements de l’assistance. Evoquant les circonstances l’ayant amené à faire don d’un rein à son son jeune frère, aujourd’hui médecin, elle a affirmé l’avoir fait sans aucune réflexion, permettant ainsi à son frère de travailler, de fonder un foyer et d’avoir des enfants. «Mon jeune frère souffrait terriblement car il devait faire des séances de dialyse qui lui faisaient mal. Dès que j’avais su que je pouvait lui être utile, j’ai accepté de faire don d’un rein sans réfléchir une seule seconde», se souvient-elle. Elle a affirmé qu’il fallait vaincre les préjugés de la société concernant le don d’organes pour avancer et permettre aux personnes nécessitant une greffe de mieux vivre et s’épanouir. «Je vis le plus normalement du monde, contrairement aux préjugés des personnes qui croient, qu’une fois avec un seul rein, notre vie est perturbée. Je vis sans aucune contrainte, la preuve: je fais même du sport», a-t-elle assuré, affirmant pouvoir vivre avec un seul rein sans aucune difficulté. Elle a préconisé l’établissement d’une sérieuse communication et d’un climat de confiance entre le donneur et le médecin pour qu’il fasse don d’un organe sans crainte. «Nos fausses croyances, notre incompréhension des préceptes de l’Islam et notre méfiance à l’égard du corps médical sont souvent venus à bout de notre courage et notre solidarité légendaires de venir en aide à nos proches et nos concitoyens», a-t-elle déploré.
Pour elle, les associations doivent jouer le rôle de leaders d’opinion pour inculquer aux citoyens cette culture du don d’organes, en expliquant que ce n’était nullement un handicap ou une entrave pour la vie. «Au contraire, c’est à travers ce geste que j’avais fait en faveur de mon frère, que je me suis soulagée la conscience. Si quelque chose lui était arrivé, je ne me l’aurait jamais pardonné, en sachant que je pouvait faire quelque chose», a-t-elle dit. «Il faut donner de l’espoir aux malades, car l’être humain, dans sa nature est généreux. La vie est un don de Dieu, la sauver est un devoir», a-t-elle assuré. L’Association Don d’organes Biloba se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort. R. S.
L’EXPRESSION – Le Quotidien 29 Novembre 2014
40% des Algériens sont prêts à effectuer un don d’organe
Pas moins de 89% des Algériens sont favorables au don d’organe selon le docteur Imène Soufli, vice-présidente de l’association Biloba, rapporté jeudi dernier par l’APS à l’issue de la 7e journée Portes ouvertes sur les dons d’organes. D’après une enquête menée sur un échantillon de 500 personnes dans les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi Ouzou entre 2012 et 2014, 40% des personnes interrogées sont prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs. Le Dr Soufli a également révélé que 70% des personnes interrogées savent qu’elles peuvent effectuer un don d’organe, tandis que 30% ignorent la position de la religion, de la législation et de la réglementation vis-à-vis de cette opération. L’association du don d’organe Biloba prépare par ailleurs, une nouvelle enquête destinée à cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à propos du prélèvement d’organes. Cette opération de proximité permettra à l’organisme «d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée», afin de «convaincre les gens à faire don de leurs organes» et contribuer à la sauvegarde des malades.
REPORTERS — Quotidien national d’information 29 Novembre 2014
Alger
89% d’Algériens favorables au don d’organes
Pas moins de 89% d’Algériens sont favorables au don d’organes permettant ainsi aux malades de mieux vivre, a indiqué jeudi à Alger le docteur Imène Souffl i, vice-présidente de l’association don d’organes, Biloba. Le Dr Souffl i a précisé, lors de la 7e journée portes ouvertes sur le dons d’organes, organisé par l’association Biloba, que 40% des personnes interrogées étaient prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs d’organes, précisant que 70% savent qu’ils pouvaient donner un de leurs organes, afi n de permettre à une personne malade de continuer à vivre normalement et sans souff rances. Ces résultats sont le fruit d’une enquête de l’association Don d’organes, Biloba, réalisé entre 2012 et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi Ouzou. Le Dr Souffl i a relevé, dans le cadre de la même enquête, que plus de 30% des personnes interrogées ne connaissaient ni le point de vue de la religion à ce sujet, ni le cadre législatif et réglementaire relatif au don d’organes. Elle a déclaré, dans le même sillage, que son association préparait un nouveau questionnaire, dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le terrain, pour permettre de mieux cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à ce sujet, afi n de mieux prendre en charge les malades. « Cette nouvelle enquête nous permettra d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée aux différentes situations, en vue de convaincre les gens à faire don de leurs organes et permettre aux malades de vivre sans souff rances », a-t-elle souligné.
L’association Don d’organes, appelée Biloba, se propose, depuis, sa création en 2012, de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort.
OUEST TRIBUNE | Le premier quotidien de l’Oranie 29 Novembre 2014
89% d’Algériens favorables au don d’organes
Pas moins de 89% d’Algériens sont favorables au don d’organes permettant ainsi aux malades de mieux vivre, a indiqué jeudi à Alger le docteur Imène Souffli, vice-présidente de l’association don d’organes, Biloba. Le Dr Souffli a précisé, lors de la 7ème journée portes ouvertes sur le dons d’organes, organisé par l’association Biloba, que 40% des personnes interrogées étaient prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs d’organes, précisant que 70% savent qu’ils pouvaient donner un de leurs organes, afin de permettre à une personne malade de continuer à vivre normalement et sans souffrances. Ces résultats sont le fruit d’une enquête de l’association don d’organes, Biloba, réalisé entre 2012 et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi Ouzou. Le Dr Souffli a relevé, dans le cadre de la même enquête, que plus de 30% des personnes interrogées ne connaissaient ni le point de vue de la religion à ce sujet, ni le cadre législatif et réglementaire relatif au don d’organes. Elle a déclaré, dans le même sillage, que son association préparait un nouveau questionnaire, dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le terrain pour permettre de mieux cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à ce sujet, afin de mieux prendre en charge les malades. «Cette nouvelle enquête nous permettra d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée aux différentes situations, en vue de convaincre les gens à faire don de leurs organes et permettre aux malades de vivre sans souffrances», a-t-elle souligné. L’association don d’organes, appelée Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort.
MIDI LIBRE Quotidien national d’information 29 Novembre 2014
Près de 90 % d’Algériens favorables au don d’organes
Pas moins de 89 % d’Algériens sont favorables au don d’organes permettant ainsi aux malades de mieux vivre, a indiqué, jeudi à Alger, le docteur Imène Souffli, vice-présidente de l’association don d’organes, Biloba.
Le docteur Souffli a précisé, lors de la 7e journée portes ouvertes sur le don d’organes, organisé par l’association Biloba, que 40 % des personnes interrogées étaient prêtes à s’inscrire sur une liste de donneurs d’organes, précisant que 70 % savent qu’ils pouvaient donner un de leurs organes, afin de permettre à une personne malade de continuer à vivre normalement et sans souffrances. Ces résultats sont le fruit d’une enquête de l’association don d’organes, Biloba, réalisé entre 2012 et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d’Alger, Sétif, Oran et Tizi-Ouzou.
Le docteur Souffli a relevé, dans le cadre de la même enquête, que plus de 30 % des personnes interrogées ne connaissaient ni le point de vue de la religion à ce sujet ni le cadre législatif et réglementaire relatif au don d’organes. Elle a déclaré, dans le même sillage, que son association préparait un nouveau questionnaire, dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le terrain pour permettre de mieux cerner les connaissances de la population, son point de vue et son opinion à ce sujet, afin de mieux prendre en charge les malades.
« Cette nouvelle enquête nous permettra d’établir une campagne de sensibilisation adéquate et adaptée aux différentes situations, en vue de convaincre les gens à faire don de leurs organes et permettre aux malades de vivre sans souffrances », a-t-elle souligné. L’association don d’organes, appelée Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l’importance du don d’organes des personnes vivantes ou après la mort.
Par : R. N.
El MOUDJAHID.COM : Quotidien national d’information 09-06-2014
Les représentants de l’Association Don d’organes (Biloba) au Forum d’El Moudjahid : « 50% d’Algériens sont des donneurs potentiels »
«Nous ne sommes ni une association de donneurs d’organes ni de personnes dans le besoin d’une greffe. Nos actions consistent à sensibiliser les citoyens quant à l’importance du don d’organes, mais aussi à plaider auprès des pouvoirs publics pour renforcer le cadre juridique des procédures législatives et administratives afférentes à ce grand acte de solidarité.»
Ce sont, en substance, les propos du docteur Hafida Chaïmi, membre de l’Association nationale Biloba pour sensibilisation au don d’organes de tissus et de cellules, invité, hier, du Forum d’El Moudjahid.
Dans deux jours, le 12 juin, l’association Biloba soufflera sa deuxième bougie. Si deux ans semblent courts dans la vie d’une association, ce n’est pas le cas pour Biloba, la seule en Algérie à militer pour le don d’organes, de tissus et de cellules. Un travail gigantesque a été accompli par ses membres de différentes disciplines. Des portes ouvertes, des journées d’étude, dans plusieurs wilayas, des rencontre avec les étudiants, des sondages, un site riche en informations, témoignages, et apportant des réponses précises aux questions que chacun pose sur le don d’organes, que d’aucuns présentent comme une grande solidarité humaine.
La première question qui vient à l’esprit est pourquoi les promoteurs d’une telle initiative ont-ils choisi de baptiser l’association au nom de Biloba ? Abderrazak Zebboudj, vice- président de l’association et chargé de communication, explique que le Ginkgo Biloba est un arbre ayant résisté à l’explosion de la bombe nucléaire à Hiroshima. Il est aussi, dit-il, le premier arbre à avoir repoussé dans la zone touchée. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le ginkgo radio résistant est le symbole même de la résistance et de la longévité. Autre question, pourquoi des médecins, des hommes de culte, avec des partenaires nationaux, ont-ils choisi d’investir dans la sensibilisation et la promotion en informant et en développant un autre concept de solidarité au sein de la société ? Pour M. Zebboudj, tout est parti d’un constat assez amer. Il s’agit d’un faible taux d’information sur le don d’organes, sur les procédures législatives et administratives y afférentes, l’absence d’associations militant dans le domaine du don d’organes, un faible taux d’information des concepts «donneur vivant» versus «donneur en état de mort encéphalique», l’absence d’une position claire des leaders religieux algériens concernant ces concepts, une méfiance du grand public à l’égard des opérations du don d’organes, du trafic d’organes, et surtout l’absence d’informations sur l’état des lieux de la transplantation qui est pratiquée de manière sporadique et peu structurée. Autre interrogation : les Algériens sont-ils réceptifs aux appels de l’association ? M. Zebboudj en est très convaincu. À travers les différentes opérations menées par l’association, et notamment le questionnaire conçu dans le but d’établir un état des lieux des connaissances sur le don d’organes, de tissus et de cellules, au sein de la population, il s’est avéré, selon M. Zebboudj, que 85% de ceux qui ont participé à ce sondage sont favorables au don d’organes, dont 50% sont potentiellement des donneurs d’organes. Cependant, en Algérie, si sur le plan religieux, la fetwa existe et que les hommes de culte participent à sensibilisation des citoyens sur ce geste considéré comme une «sadaqa» (aumône), la problématique réside dans le fait qu’actuellement, sur le plan juridique, il n’y a pas de personne indiquée, dans l’entourage familial de la personne décédée, pour autoriser le prélèvement d’organes. Quant à ceux qui disposent d’une carte de donneur d’organes, le document n’a pas de valeur juridique. C’est pourquoi les membres de l’association Biloba appellent les pouvoirs publics à mettre en place, un dispositif juridique en mesure d’encadrer le donneur. Mais le plus grand combat pour l’association est d’informer les citoyens, car le manque d’informations en termes d’éthique et de droit représente l’obstacle et le problème le plus important.
Nora Chergui
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Abderrezak Zebboudj, vice-président de l’association nationale Biloba :
« Nous sommes prêts à soumettre des propositions »
«Nous allons, incessamment, demander notre participation aux Assises nationales de la santé, prévues le 17 juin. Notre objectif premier est de plaider la cause des malades qui ont besoin de greffes.
Le message à faire passer, en cette occasion, c’est que nous, et par notre travail sur le terrain, sommes prêts à collaborer pour soumettre des propositions. En effet, nous considérons qu’il est souhaitable d’apporter quelques précisions à la loi qui existe déjà dans ce sens, et nous estimons qu’il y a, quelque part, un vide juridique. Pour revenir à ces propositions, nous considérons qu’il serait souhaitable de préciser, par exemple, qui peut donner un organe à qui, et, également, dans quel cadre devrait se faire ce don-là. Aussi, et après la mort de la personne qui promet le don, il est important de souligner quel est le type de consentement que nous voulons entreprendre.»
Soraya G.
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Cheikh Kessoul Djelloul, Imam à la mosquée El-Qods de Hydra :
« Le don d’organes est permis, mais avec des conditions »
«La vie humaine est précieuse en islam, et tous les moyens pour la préservation de cette vie sont vivement recommandés. Donner à boire est une bonne action, faire la charité en est une autre, mais sauver la vie de quelqu’un, c’est encore mieux ; d’autant plus que Dieu accorde une large rétribution à l’auteur de cette bonne action, ici-bas et dans l’au-delà. « Quiconque sauve la vie d’un seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l’humanité toute entière », souligne le Coran (sourate El Maïda, verset 5).
Le don d’organes est permis en islam. Et ce que je viens de dire ne relève pas d’un effort personnel (ijtihad) d’un simple imam, mais il s’agit d’une fetwa en bonne et due forme, émanant du Comité des grands savants musulmans spécialisé en fiqh.
Cependant, cet accord, cette permission est conditionnée. Il faudrait, en fait, que cet organe puisse assurer pleinement ses fonctions, qu’il soit compatible avec le bénéficiaire et qu’il puisse ainsi préserver sa santé, voire lui sauver la vie. Cela dit, il faut que ce don soit un acte volontaire et non commercial.
Pour conclure, je dirai qu’il faudrait persévérer dans cette opération de sensibilisation sur toute l’importance du don d’organes, une question qui reste encore à faire admettre, à faire accepter aux gens. Et ma présence, ici, en tant qu’imam, à cette rencontre, constitue une preuve de notre parfaite adhésion à cette idée du don d’organes. Aussi, je pense qu’il est aujourd’hui nécessaire de parler de cette idée autour de soi, de la vulgariser via les médias, pour qu’un jour, peut-être, les gens seront de plus en plus nombreux à se porter volontaires pour un don d’organes, dès lors qu’il s’agit de porter assistance à une personne malade, à une personne qui souffre.»
Soraya G.
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À propos de la greffe
En Algérie, en 1985, la loi 85-05 relative à la protection et à la promotion de la santé définit la gratuité du don, l’anonymat du donneur et du receveur, et le consentement des deux parties.
Cette loi a permis la première greffe à donneur vivant apparenté en 1986 à Alger, et c’est en 2002 qu’ a eu lieu la première greffe à donneur en état de mort encéphalique suite à l’arrêté du 19 novembre 2002 qui a fixé les critères scientifiques permettant la constatation médicale et légale du décès en vue du prélèvement d’organes et de tissus.
De1986 à 2012, il y a eu 933 greffes rénales. L’incidence de l’insuffisance rénale chronique est de 3.500 nouveaux cas par an. Ces greffes ne représentent que 3% des greffés à donneur vivant apparenté et 1% à donneur en état de mort encéphalique.
Au Centre Pierre-et-Marie-Curie d’Alger :
– la greffe hépatique a débuté en 2003, et 34 greffes hépatiques ont été réalisées ;
– la greffe de mœlle osseuse a débuté en 1998, et 1.966 allogreffes ont été réalisées.
En 1963, la première greffe de cornée sur cadavre a été faite en Algérie. L’activité a été ensuite interrompue en 1990 pour être reprise en 2001 avec des cornées importées, totalisant 6.029 greffes.
Don d’organes : quelle est la situation en Algérie ?
le 21 mai 2014 – TSA
Abderezak Zebboudj est vice-président de l’Association Don d’Organes Biloba (ADOB) qui milite pour la promotion du don d’organes, de tissus et de cellules à travers, notamment, l’information et la sensibilisation du public.
Quelle est la situation en matière de don d’organes en Algérie ?
Il faut savoir que 98 % des greffes d’organes réalisées en Algérie se font à partir de donneurs vivants apparentés. En France, la majorité des greffes se font à partir de personnes décédées. En Algérie, elles sont faites à partir de donneurs vivants d’une même famille. Selon un sondage que nous avons réalisé sur l’Algérois, 83% des personnes interrogées seraient favorables aux dons d’organes. Mais seules 50% d’entre elles sont disposées à donner. 30% sont favorables sans pour autant vouloir un jour être donneuses d’organes.
Fait-on des prélèvements d’organes sur les morts ?
Il y a eu deux cas de prélèvements à partir de personne en mort encéphalique, à Blida et à Constantine. Nous avons également réalisé de nombreux prélèvements de cornées à partir de cadavres. Cela s’est fait de 1963 à 2002. Mais en 2002, un décret est venu contraindre le prélèvement de cornées de cadavres. Le texte impose le consentement du donneur de son vivant. Ce qui est normal et répond à l’éthique. Depuis, nous importons les cornées des États-Unis principalement. Il y a un projet de loi pour permettre la réouverture de la pratique. Entre 1963 et 2012, près de 6 030 greffes de cornées ont été pratiquées chez nous.
Que faudrait-il faire pour avoir plus de donneurs d’organes ?
Il y a un manque de sensibilisation de la population. Beaucoup de gens ignorent que ça existe et que ça se fait chez nous. La tradition et le milieu socio-culturel dominés par les convictions religieuses tendent à faire croire que le don ou le prélèvement d’organes est contraire à l’Islam. Il y a également l’aspect médical et toute la logistique que cela implique qui n’est pas encore très maitrisée chez nous et qui peut constituer un frein.
Combien pratiquons-nous de greffes ?
Concernant le rein, de 1986 (date de la première greffe de rein) jusqu’en 2012, nous avons pratiqué près de 933 greffes. Concernant la greffe de foie, il en a été réalisé que 34, de 2003 date de la première greffe à 2012. Cela reste en deçà des besoins nationaux.
Quels sont les besoins nationaux aujourd’hui ?
Pour le rein, nous avons entre 4 000 et 5 000 nouveaux cas d’insuffisance rénale chronique chaque année. Seulement 100 greffes sont réalisées. Cela ne veut pas dire que les 5 000 cas nécessitent tous une greffe, mais beaucoup de personnes malades, qui en auraient besoin, ne la reçoivent pas.
Le donneur doit-il être musulman ?
Non, il n’y a pas de barrière inter-religieuse. On n’est pas obligé de prélever d’un musulman ou de donner à un musulman. Les organes sont considérés comme nobles quelle que soit l’appartenance religieuse de la personne.
Des spécialistes plaident à Oran pour faire du don d’organes (APS 15/04/2014)
A rappeler que les demandes de greffes ne cessent d’augmenter et qu’elles ont été estimées à 20 000 demandes durant l’année écoulée
Des médecins et spécialistes ont appelé à Oran pour faire du don d’organes une priorité nationale, comme pour le cancer, compte tenu de son importance à sauver des vies. Au cours de la cinquième Journée portes ouvertes sur le don d’organes organisées jeudi dernier par l’association de don d’organes (Biloba) sous le slogan «votre don c’est notre vie», les spécialistes ont indiqué que le nombre de malades en attente de greffes d’organes ne cesse d’accroître en Algérie, d’où la nécessité de penser à faire du don une priorité nationale tel le cancer et lui consacrer les moyens adéquats pour son développement. Le Dr Azzouz Mokhtar, anesthésiste réanimateur à l’EHU d’Oran a souligné que l’intérêt qui devrait être accordé au don d’organes vient du fait que le nombre de malades nécessitant une ou plusieurs greffes est en progression continue, d’où la nécessité de promouvoir le don d’organes en Algérie.
Il faudrait, selon lui, améliorer la qualité de services dans les hôpitaux afin de convaincre les donneurs potentiels et la population en général de la sécurité sanitaire garantie en cas de don, et « humaniser» les services concernés par l’opération car le citoyen a peur de rentrer à l’hôpital. Pour cela, il faudrait engager un sérieux travail de communication vis-à-vis des citoyens et occuper l’espace médiatique afin de faire comprendre l’importance de cette action à sauver des vies aux gens et les inciter à y participer.
Impliquer les imams dans cette action est un axe très important, ajoute-t-on de même source,«car la réticence de certains vient d’une mauvaise compréhension de la religion car cette dernière n’interdit pas la greffe d’Organes à partir d’une personne décédée». Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs avait émis en 2003 une fatwa autorisant la greffe d’organes à partir d’une personne décédée. «Le prélèvement d’organes tels que l’œil, le rein, l’épiderme ou le cœur d’une personne qui vient de décéder pour les transplanter dans le corps d’une personne vivante pour la sauver est autorisé», selon une fatwa émise par l’ancien président du Haut conseil islamique (HCI). De son côté, la présidente de l’association Bilboa, Mme Kraïba Radhia, responsable du service cytologie au centre Pierre et Marie Curie (Cpmc) du CHU Mustapha Pacha a appelé pour l’encouragement de cet acte noble et principalement les prélèvements sur les morts encéphaliques. «Il faut donner toutes les informations relatives à cet acte afin d’évacuer tous les préjugés, créer le débat autour du sujet au sein de la famille et de la société, surtout que la greffe d’organes est devenue aujourd’hui une pratique médicale bien maîtrisée chez nous en Algérie», a-t-elle déclaré avant de souligner qu’il est «aussi important de sensibiliser les gens et encourager les prélèvements sur les morts encéphaliques», a-t-elle souligné.
Un grand travail de communication nécessitant beaucoup de moyens doit être engagé, car la culture de don d’organe n’est pas ancrée dans la société algérienne. D’autres interventions sur «la carte de donneur», «le donneur en état de mort encéphalique» entre autres, ont été animées par des experts de l’association. L’importance du rôle de l’Agence nationale de prélèvement et de greffe d’organes, créée en novembre 2012, a fortement été soulignée.
A rappeler que les demandes de greffes ne cessent d’augmenter et qu’elles ont été estimées à 20 000 demandes durant l’année écoulée. S’agissant d’insuffisance rénale, 4 000 cas d’insuffisants rénaux sont recensés chaque année, dont 2 000 seulement suivent des séances d’hémodialyse dans des centres publics et privés, 20 000 insuffisants rénaux sont décédés durant les dix dernières années. Il est à noter que l’Algérie accuse un retard dans l’application des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de greffe d’organes. A titre d’exemple, pour la transplantation de foie, l’OMS recommande une quinzaine de greffes pour un million d’habitants/an, alors que l’Algérie n’a effectué qu’une quinzaine de greffes entre 2007 et 2011.
Greffe de rein : 16.000 hémodialysés nécessitent une transplantation en Algérie (Association)APS) jeudi 24 octobre 2013
ALGER – Environ 16.000 personnes atteintes d’insuffisance rénale en Algérie sont dialysées régulièrement et nécessitent une greffe de rein, a indiqué, jeudi à Alger, le Dr Abderezak Zebboudj, vice-président de l’Association « Don d’organes BILOBA ».
« Le nombre d’insuffisants rénaux recourant régulièrement à la dialyse est de l’ordre de 16.000 en Algérie. Ils nécessitent pour la plupart une transplantation rénale pour pouvoir mener un cadre de vie respectable », a précisé le Dr Zebboudj, lors d’une journée portes ouvertes sur le don d’organe organisée à l’Institut national de santé publique (INSP).L’objectif de cette rencontre est de mettre en contact les médecins, les malades et la société civile, pour un échange et un débat autour de la notion du don d’organe, a ajouté le vice-président de l’association BILOBA.Selon lui, la culture de la greffe d’organe sur des cadavres n’est pas encore ancrée dans le conscient collectif du citoyen en raison des incompréhensions qui entourent ce concept. La majorité des transplantations d’organes en Algérie se font à partir de donneurs vivants apparentés, a-t-il rappelé.
Le vice-président de l’Association BILOBA a invité les citoyens à ouvrir le dialogue au sein de leurs familles sur le don d’organe, ajoutant que dans la plupart des cas, ce sont les familles des défunts qui s’opposent aux prélèvements des organes.Le rôle de l’association et des médecins est d’apporter aux citoyens les renseignements et les informations « utiles » sur ce sujet et de les encourager à faire don de leurs organes, en cas de décès, pour sauver des vies, a-t-il insisté.Sur le plan juridique et religieux, le don d’organes est autorisé en Algérie, en vertu de la loi 85-05 relative à la protection et à la promotion de la santé.
De son côté, le Pr Nabil Debzi, chef de service hépatologie du CHU Mustapha Pacha, a rappelé que 34 greffes de foie ont été réalisées depuis 2003 en Algérie, à partir de donneurs vivants. Le Pr Debzi explique que la greffe d’organe à partir de donneurs en mort encéphalique « nécessite un développement de la médecine en Algérie, en matière de moyens, d’effectifs et de qualité des soins ».
« Il est inconcevable de demander à la famille d’un défunt l’éventualité de prélever ses organes dans des conditions de soins qui ne sont pas encore tout à fait au point », a-t-il estimé. Le chef de service hématologie a aussi appelé les autorités publiques à engager une politique pour un encadrement efficient du don d’organe en Algérie.
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