« L’islam autorise et encourage de manière explicite et claire à intervenir exceptionnellement pour effecteur une transplantation d’organes ou de tissus sur personnes décédées afin de sauver une vie humaine », a déclaré le ministre à l’ouverture du 3ème congrès France-Maghreb sur la transplantation d’oranges.
M. Aïssa a ajouté que cet « état d’exception est statué » par les exégètes de l’islam et la jurisprudence musulmane en se référant aux textes sacrés qui vont dans ce sens, citant, entre autres, le verset coranique stipulant que « Celui qui sauverait la vie d’une seule personne aurait comme sauvé l’humanité toute entière ».
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« La donation d’organes, de tissus et autres est un acte bénéfique ‘hassana’, une œuvre méritoire, altruiste et désintéressée », a-t-il poursuivi, notant que « les états d’obligation fondent l’exception en islam ».
Le ministre a également rappelé les nombreux Hadiths du Prophète Mohamed (QSSSL) instruisant ses compagnons, tout en précisant que les savants de l’islam se sont référés, en autorisant la transplantation à partir des personnes décédées, à l’Académie de Jurisprudence musulmane.
Cette dernière a approuvé deux (02) résolutions dans ce sens, la première émise sous l’égide de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) et la seconde sous celle de la Ligue du Monde musulman, celle-ci exigeant que cet acte « soit signé et approuvé par trois (3) professeurs en médecine agréés et habilités à le faire ».
Le ministre a, dans ce sens, assuré que les mosquées, les exégètes et les religieux vont « accompagner » ce processus une fois relancé, et ce, à travers des prêches, des conférences et autres débats en présence du corps médical et en mettant à contribution les médias lourds publics et privés. L’objectif, a-t-il explicité, étant de « rehausser cette valeur morale qui consiste à sauver une vie humaine et à inciter la population à y adhérer ».
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Le premier responsable des Affaires religieuses et des Wakfs a tenu à souligner que les prélèvements d’oranges et autres tissus sont toutefois conditionnés par plusieurs facteurs, en priorité par « l’impératif de statuer la mort encéphalique » du défunt par un médecin agréé et qualifié.
Puis, a-t-il poursuivi, par la « nécessité réelle » d’exception et par l’obligation du « respect de l’honneur » du défunt, et ce, en évitant le prélèvement de plusieurs organes et tissus à partir de son corps pour ne pas le « défigurer ».
« Au-delà de l’accord préalable du défunt, avant sa mort, où de celui de sa proche famille, après le décès, la jurisprudence musulmane considère que la personne qui ne refuse pas de faire don d’un de ses organes a émis un consentement implicite pour ce faire », a poursuivi le ministre.
Et de faire savoir, dans ce sens, que des pays arabes comme la Tunisie et le Koweït procèdent à des prélèvements sur cadavres y compris « sans l’autorisation préalable » de la personne décédée ou de ses proches.