« Le développement des transplantations et greffes d’organes est un levier structurant pour tout le système de santé en Algérie et profitera à l’ensemble des citoyens », a déclaré à l’APS, la responsable de la coopération à ABM, en marge de la Conférence sur la coordination hospitalière pour le prélèvement multi-organes sur donneur décédé.
Elle a estimé que de par « la complexité » de ce dossier, il s’agit d’une « problématique et d’une urgence de santé publique, non seulement pour l’Algérie mais également pour tous les pays, y compris celui qu’elle représente ».
Se référant aux données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à ce sujet, elle a indiqué que les plus de 140.000 greffes effectuées de par le monde en 2012, répondaient à seulement moins de 10 % des besoins exprimés, tous les organes confondus.
Estimant que « la différence » réside dans les moyens dégagés par chaque Etat pour faire face à la problématique du manque de greffons, Mme. Boucher a relevé que « la chance de l’Algérie, est d’avoir inscrit celle-ci comme étant une urgence et une priorité de santé publique », ce qui démontre, selon elle, de l’existence d’une « volonté politique » pour la prendre en charge.
Tout en notant que les prélèvements et greffes d’organes relèvent d’un « projet de société », car interpellant outre les professionnels de la santé, le reste de la société, elle a insisté sur les volets de la communication et de la sensibilisation pour encourager cette activité, tributaire du don d’organes ».
Mme Boucher a salué la coopération existant depuis 2012 entre l’agence qu’elle représente et le ministère de la Santé algérien, à travers l’Agence nationale des greffes (ANG), et concrétisée par la convention signée en avril dernier, à la faveur de la visite en Algérie du Premier ministre français.
Ladite convention, a-t-elle expliqué, permettra de faire profiter l’ANG de l’expertise française, forte d’une quarantaine d’années, notamment en matière de prélèvements d’organes sur personnes en état de mort céphalique.
« Il s’agit d’une assistance notamment sur les plans de la réglementation et de la communication, à travers des formations organisées en France et destinées aux professionnels et aux institutionnels algériens », a-t-elle conclu.